Cigarette électronique : l'état commande une étude

C’est le ministre de la santé Marisol Touraine qui aurait demandé cette étude : en effet la cigarette électronique fait rage sur le marché français et ce serait pas moins de 500 000 fumeurs qui auraient entrepris de changer leurs habitudes grâce à ce gadget, une bonne raison pour l’Etat de se tourner vers ce produit et d’effectuer une étude approfondie sur son impact réel sur la santé.

En effet bien que beaucoup de fumeurs ayant fait l’expérience en soient ravis, et affirment avoir ressenti un réel impact sur leur santé, notamment au niveau des poumons, aucune étude n’a encore été effectuée, et personne ne peut dire si ce nouveau gadget est bel et bien plus sain pour la santé qu’une cigarette normale. Le ministre de la santé a donc choisi de tirer la sonnette d’alarme, et a commandé une enquête afin de connaître la nature et les risques exactes de ce produit. Le ministre aimerait par ce biais émettre certaines réserves sur son utilisation tant qu’aucune étude n’aura démontré son impact.

La bataille est lancé :

Du côté des distributeurs, c’est une autre histoire. Bien que l’agence française de sécurité sanitaire et des produits de santé (Afssaps) avait recommandé dès 2011 de ne pas consommer de cigarette électronique, ces réserves restent infondées puisqu’elles se repose sur la présence de nicotine dans l’appareil, produit cette additif, mais qui a lui seul ne tue qu’assez peu de consommateurs chaque année, la dose létale étant très élevée. D’autre part certains médecins ont tout de même affirmé que la nocivité à court terme de ce nouveau produit était “clairement moindre”, bien qu’il faille encadrer le dispositif, et surtout ne pas le laisser devenir un objet d’initiation à la cigarette chez les jeunes.

Sur ces dires, les distributeurs se défendent bec et ongle : ceux-ci affirment avoir été contrôlé par la DGCCRF, et soulignent que l’ensemble des produits présent dans le liquide faisant fonctionner les cigarettes électroniques sont tous listés sur les fioles vendues. Pour information le liquide moyen contient 80% de propylène glycol, 20% de glycérine végétale, ainsi qu’un dosage de nicotine moyen de 12mg par millilitres, qui varie en fonction de la consommation de chaque utilisateur. Le propylène glycol, qui est donc l’ingrédient principal des cigarettes électroniques est fortement présent dans les discothèques, salles de spectacles, fêtes foraines puisqu’il est l’ingrédient principal pour la production de fumée artificielle. les distributeurs s’appuient donc sur ces faits pour appuyer la “non-nocivité” du produit, puisqu’il aurait fait beaucoup de dégâts s’il était réellement si nocif. Les utilisateurs attendent donc avec impatience le résultat de cette étude afin de savoir si l’utilisation de la cigarette électronique s’avère belle et bien être une bonne solution pour se libérer de cette mauvaise habitude qu’est la cigarette.