Les policiers espagnols utilisent les réseaux sociaux pour leurs enquêtes

Personne n’ira nier l’influence des réseaux sociaux dans le quotidien de la plupart des français, et plus largement des européens. On recenserait environ 195 millions d’utilisateurs actifs quotidiens en Europe. Que se soit Facebook ou Twitter, les possibilités d’y véhiculer une information sont ahurissantes de rapidité, même si la véracité de ces dernières est souvent à questionner.
Pour faire des réseaux sociaux une utilisation intelligente, la Police espagnole a décidé de créer son propre compte Twitter, il y a maintenant 4 ans, ainsi que sa page Facebook, et même sa plateforme Youtube.

Etre un « follower » de la police, en Espagne, c’est possible et tendance

Ils seraient donc très nombreux à suivre les pas de la police, environ 870 000 sur Twitter. Le compte de police le plus suivi, après celui du FBI. Afin de l’alimenter, ils sont 8 fonctionnaires dédiés à cette tâche, et basés à Madrid. Tous les jours, ils auraient, entre autre charges, la surveillance des réseaux sociaux, et la publication de messages sur le compte de la Police, de 5 à 7 maximums par jour sur Twitter.
Ceux-ci sont prudemment choisis, lus et relus. Parce qu’évidemment les conséquences peuvent être rapidement démesurées. Pour l’instant, c’est leur caractère anti-protocolaire qui est souligné et apprécié. Les mentions, consultations et réponses, sont même de plus en plus nombreuses, ce qui témoigne de leur influence.
Les consignes semblent relativement simples : il faut privilégier les informations concernant l’actualité dans la journée, tout comme les communiqués de presses, alors qu’en soirée, se sont plutôt des conseils avisés qui seront prodigués, tous cela afin d’éviter quelques mouvements de paniques que se soient, ou autres conséquences désagréables.

Et qu’en est-il de l’accueil de ce nouveau moyen de communication par les citoyens ?

Apparemment, les réactions seraient majoritairement positives. La cote de popularité de l’institution se serait même notablement améliorée. D’autant que cette utilisation des réseaux sociaux aurait même permis à la Police d’obtenir des informations précieuses dans de nombreuses situations de cambriolages, de deal de drogues et de vol à l’arrachée. Une bonne manière d’obtenir des renseignements sans solliciter d’informateurs. Il n’y a pas de petites économies.
Et puis c’est aussi une bonne cure de jouvence pour l’image de la Police. Une manière de jouer avec les instruments de son temps pour se créer un réseau de collaborateurs citoyens. C’est même ouvertement un outil déguisé de recrutement des nouvelles générations si férues de tweets et de likes.
Un modèle à suivre pour la Police française ? Les discussions sont ouvertes !