Sarkozy : comptes de campagne invalidés
D’après la commission chargée de contrôler le financement des campagnes électorales (la CNCCFP), l’ex président se serait servi des moyens de l’Etat pour mener à bien sa campagne électorale 2012. Si cette information s’avère exacte, son parti politique, l’UMP, pourrait se voir retirer pas moins de 11 millions d’euros d’aides publiques. C’est une information publiée aujourd’hui, et confirmée par Philippe Briand, le trésorier de la campagne électorale de l’UMP.
L’ex candidat à la présidentielle avait déclaré une dépense de 21 509 664 euros pour sa campagne 2012, une somme légale puisque le plafond était fixé à 22,5 millions d’euros pour les candidats qualifiés pour le deuxième tour des élections. Néanmoins la commission lors de ses calcul s’est vue obligée d’ajouter des frais supplémentaires, notamment liés à l’organisation de réunions publiques financées par l’Elysée ayant eut lieu avant l’annonce officielle de sa candidature aux élections présidentielles, le 15 février dernier.
Des dépenses supplémentaires dénoncées par le PS :
A plusieurs reprises, notamment en novembre 2011 puis en février 2012, la Parti Socialiste (PS) avait déjà fait part à cette commission de l’utilisation frauduleuse des moyens d’Etat pour cette campagne. Le président aurait donc abusé de son statut pour augmenter ses chances d’être élu pour un nouveau mandat. Néanmoins le mode de calcul de cette commission est lourdement contesté par le trésorier de campagne de l’UMP, qui affirme que ces dépenses ayant eut lieu avant l’annonce officielle de sa candidature, le caractère électoral de celles-ci ne peut-être confirmé.
Toujours selon Philippe Briand, le parti politique UMP devrait prochainement effectuer un recours auprès du conseil constitutionnel. Malheureusement l’objectivité de cette démarche est lourdement remise en cause, puisque Nicolas Sarkozy en est devenu membre à la fin de son mandat… Ce fameux conseil constitutionnel pourrait d’ailleurs annuler cette décision de la CNCCFP. Néanmoins si ce calcul est validé, l’UMP se verra retirer les 11 millions d’euros d’aide publique auquel elle a droit. On attends ce recours afin de connaître la finalité de cette histoire…